378 : Concile de Sirmium, l'empereur d'Occident Gratien promet de convoquer un nouveau concile. Dès les années 378 et 379, les orthodoxes en exil reviennent vers Constantinople, comme Mélèce et Paulin d'Antioche, Pierre d'Alexandrie. L'évêque de Constantinople, Démophile était arien. Les partisans de la foi de Nicée se réunissent progressivement autour de Grégoire de Nazianze.
La même année, il fait retirer de la salle de réunion du Sénat la statue de la Victoire, symbole païen, au grand dam d'une aristocratie païenne encore influente à Rome.
379 : L’avènement de Théodose, comme empereur d'Orient, consacre l'arrivée au pouvoir d'un partisan de la foi de Nicée, alors même que le précédent empereur défendait l'arianisme.
Lors du concile d'Antioche, Mélèce réunit les évêques orientaux qui affirment être en accord avec l'enseignement du pape Damase, favorisant l'unité des chrétiens.
380 : Édit de Thessalonique faisant du christianisme la religion officielle de l’Empire romain
395 : Mort de Théodose. Séparation définitive entre l'Empire d’Occident et l'Empire d'Orient
400-500 : La chute de l’Empire et les grandes invasions permettent l’installation de royaumes barbares païens en Gaule. Les peuples du sud, d’avantage soumis à la romanisation, ont déjà adopté la religion du Dieu unique mais dans sa forme arienne, non conciliaire. Le Christ est considéré comme un sur-homme, création de Dieu et non pas comme Dieu lui-même, ce qui permet aux souverains des peuples païens, chefs de guerre et détenteurs du pouvoir spirituel, de garder leur pouvoir spirituel, de s’identifier au Christ et de devenir chef de l’église, ce qui favorise le rapprochement avec les peuples locaux romanisés. Cette préférence à l’arianisme combinée au paganisme germanique créé un déséquilibre unitaire dans l’Empire, aux dépends de l’obédience conciliaire soutenue par l’Empire romain d’orient.
La chute de l'Empire romain d'Occident a amené un rapprochement progressif entre l'Église de Rome et les royaumes germaniques (Ostrogoths, Lombards, Francs), et son éloignement de l'Empire romain d'orient, officiellement son protecteur, mais trop éloigné.
406 : Début des grandes invasions germaniques
410 : Sac de Rome par les Wisigoths
424 : les Églises chrétiennes de l'Empire perse se proclament indépendantes, pour ne plus être soupçonnées de soutenir l'Empire romain.
22 juin 431 : les thèses nestoriennes sont considérées comme hérétiques au concile d'Éphèse (3). Les nestoriens affirment que deux personnes différentes coexistent en Jésus-Christ : l'une divine et parfaite, l'autre humaine et faillible (Eli, Eli, lama sabachtani : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné »). Le concile d'Éphèse proclame que le Christ n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine.
Ce troisième concile œcuménique de l'histoire du christianisme, ouvert par le patriarche Cyrille d'Alexandrie et rassemble près de 200 évêques. Les lettres de convocation sont adressées à tous les évêques métropolitains de l'Empire d'Orient et à quelques évêques occidentaux. Cyrille n'attend pas les retardataires. La décision de condamner Nestorius est rapidement à l'ordre du jour, après que Cyrille eut à titre privé accusé Nestorius d'« hérésie » dans plusieurs lettres personnelles, qui feront partie des actes canoniques de ce concile œcuménique.
À l'inverse des conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381) dont les questions théologiques portaient principalement sur l'unicité de Dieu Un et Trine, le concile d'Éphèse marque un tournant en définissant l'union hypostatique (non séparable) des deux natures, humaine et divine, dans la personne (une seule hypostase) du Christ. Le concile d’Éphèse est le concile de l'explicitation et de la proclamation du Christ homme et Dieu, selon la foi apostolique constante de l'Église. Cette explicitation et cette proclamation ont été rendues nécessaire face à l'émergence de l'hérésie nestorienne.
434/453 : Règne d'Attila
451 : le concile de Chalcédoine (4) proclame l'unique personne du Christ, de nature à la fois divine et humaine. Ce dogme, accepté par la majorité des églises tant en Occident qu'en Orient (de la Grèce au Caucase), est rejeté par certaines églises d'Orient : ce sont celles dites « des trois conciles », et appelées « monophysites » car elles considèrent, comme le concile d'Éphèse, que le Christ n'a qu'une seule nature, divine. C'est le cas, entre-autres, des Égyptiens, des Éthiopiens et de la majorité des Arméniens. On appelle « chalcédoniens », « orthodoxes » ("de la juste foi") ou « melkites » ("partisans de l'empereur") les chrétiens acceptant les dogmes du concile de Chalcédoine, par opposition aux monophysites. Le concile de Chalcédoine marque une étape décisive dans l'histoire du christianisme en ce sens que la doctrine sur la Trinité et sur la double nature du Christ y est définie. À partir de cette date, elle ne variera plus.
455 : Sac de Rome par les Vandales
476 : Le dernier empereur romain d'Occident (Romulus Augustule) est déposé par les Barbares