301 (ou 314) : conversion de l'Arménie au christianisme. Ainsi, ce pays devient le premier état officiellement chrétien, avant même l'Empire romain.
306 : début du règne de Constantin 1er.
30 avril 311 : Galère, grand persécuteur des chrétiens sa vie durant, publie le jour de sa mort, un édit de tolérance reconnaissant l'existence de la religion chrétienne. Cet édit, appelé édit de Sardique, met fin à toutes les mesures antichrétiennes encore en vigueur sur le territoire de l'Empire. Atteint de maladie douloureuse et craignant une vengeance du Dieu des chrétiens, Galère admet les conclusions connues de Constantin, reconnaissant l'échec des politiques de persécutions contre cette religion depuis Néron. Pressé par sa fin, Galère, habitué des coups de force, publie et promulgue son édit sans consultation de ses pairs de la Tétrarchie, non seulement en son nom propre mais encore en celui de ses trois collègues tétrarques – à savoir Constantin, Licinius et Maximin Daïa. Par cet édit de Sardique, Rome reconnaît la religion chrétienne comme religion admise dans l'Empire.
313 : Édit de Milan établissant la liberté de culte dans l'Empire romain
Depuis la fin du XXe siècle l’ampleur de la christianisation de l’Empire à cette époque est remise en question, entre autres par Alan Cameron et Robin Lane Fox aux États-Unis, ainsi que par Pierre Chuvin et Claude Lepelley en France. Le débat est d’autant plus délicat que, derrière les chiffres, il y a un enjeu idéologique fort. Le début de la chrétienté marque une période de l’histoire de l’Europe où le christianisme est la seule religion admise dans la mesure où il persécute les autres (depuis Justinien), d’abord ses propres dissidents, puis le judaïsme. Cette évolution s’accompagna d’une réinterprétation de la philosophie, notamment celle de Platon, dans le sens de la nouvelle religion, et de l’utilisation de nombreux motifs mythiques du monde ancien pour l’inculturation du christianisme dans le respect de la tradition apostolique.