-6 500 / -3 750 : Période d'Obeïd (Mésopotamie)
La culture d'Obeïd (ville du sud) s'étend sur toute la Mésopotamie. Eridu est le site le plus important (19 niveaux d'occupation) ; les Sumériens en faisaient la résidence terrestre d'Enki, seigneur des eaux et des techniques. On y trouve un cimetière protohistorique et un « palais ».
Dans les figurines trouvées à Ur, les « principes » féminins sont très marqués et le visage ébauché avec une indication de chevelure au bitume. À Tepe Gawra, on voit apparaître la glyptique (sceaux et cachets) avec des représentations du « maître des animaux » domptant des animaux.
Elle atteint sa maturité et prend rapidement un caractère d’universalité. D’une part les modèles de céramique obeïdiens sont imités et donnent naissance à des séries que l’on ne peut confondre avec les originaux, d’autre part ce sont des céramiques provenant de l’un des deux grands foyers que l’on retrouve à des centaines de kilomètres. Dans ce cas la céramique a voyagé, soit pour elle-même comme objet d’exportation, soit comme contenant d’un produit exporté. Cette situation sous-entend l’existence d’échanges à assez grande échelle : le développement de la grande architecture, exigeant l’emploi de quantité importante de bois (élargissement des portées au début du IVe millénaire), aurait poussé les Mésopotamiens à s’approvisionner sur les montagnes de la périphérie, la voie d’eau servant de moyen de transport. Sans qu’il soit possible de préciser l’importance de ces échanges, il semble que c’est l’augmentation de leur fréquence, et peut-être la diversification des produits en circulation, qui permettent d’expliquer l’expansion de la culture d’Obeïd. L’essor du nomadisme a du favoriser ces échanges. La civilisation d’Obeïd n’est pas encore une civilisation urbaine, mais elle a dépassé le stade des premières cultures villageoises très repliées sur elles-mêmes et semble avoir mis en place, à un rythme qui s’est accéléré au cours de la période, les bases de la seconde mutation, celle qui a conduit du village à la cité.
À la fin de la période d’Obeïd apparaissent les premiers exemples de temples (il semble contesté que ce soient des temples) à Eridu et peut-être à Uruk. Au moment de la naissance des cités, Uruk offre un seul édifice religieux, le « Temple Blanc » édifié sur une haute terrasse. Pour la même période on connaît le « Temple Peint » de Tell Uqair. Ces premiers « temples » présentent tous les mêmes caractéristiques : ils sont édifiés sur une terrasse et formés d’un bâtiment tripartite avec accès majeur sur un long côté. Les installations cultuelles sont composées d’un podium placé contre l’un des petits côtés de la salle centrale et, dans l’axe de celle-ci, face au podium, d’une table d’« offrandes ». Les salles latérales ont pu servir de « sacristies », mais certaines étaient occupées par des escaliers qui menaient à l’étage supérieur.
L’agriculture irriguée permet de larges concentrations de population. Eridu couvre probablement dix hectares avec une population de 4 000 habitants.
La période d'Uruk (d'environ 3700 à 2900 av. J.-C.) succède à celle d'Obeïd en Mésopotamie.
SOURCE : Wikipédia
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