1054 : LA RUPTURE

1054 : lors de ce schisme, deux évêques furent envoyés par Rome à Constantinople. Après un certain nombre de malentendus, ils lancèrent l'anathème (excommunication) contre le patriarche Michel Cérulaire, qui réplique par un anathème contre ces deux évêques. Constantinople et Rome s'excommunient mutuellement, c’est la séparation des églises d’orient et d’occident. Les Églises restées en « communion des sept conciles » (dont Constantinople est le principal centre) constituent l’église d’orient appelée l'« Église orthodoxe », tandis que l'église de Rome, occidentale, est appelée « Église catholique ». Les choses auraient pu en rester là et les anathèmes auraient pu être levés, comme cela était déjà arrivé, mais, entre-temps, l'église de Rome organisa de nouveaux conciles qui l'éloignèrent de la « communion des sept conciles » jusque-là en vigueur dans toute l'Église. Le Filioque, le Purgatoire, l'autorité temporelle des papes, le célibat des prêtres, l'inquisition et bien d'autres innovations doctrinales ou canoniques ont fini par rendre le schisme irréversible. Elle aura encore 14 conciles.

1439-1445 : tentative de réunion de Jean Bessarion, mais le concil de Florence fixe pour l’église catholique les innovations théologiques et canoniques par rapport aux sept premiers conciles, innovations comme le filioque, le purgatoire, le célibat des prêtres, l'infaillibilité papale et quelques autres. L’église orthodoxe s’en tiendra aux sept premiers.

Le filioque est particulièrement lourd de conséquences historiques, car il postule que l'Esprit-saint ne découle pas seulement du Père (Dieu) mais aussi du Fils (Jésus-Christ) ce qui implique que Dieu ne sauve que les baptisés, les âmes chrétiennes : cette doctrine catholique justifiera l'inquisition et la politique de conversion forcée menée contre les cathares, les camisards, ou les populations colonisées.

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